L’histoire de l’Empire byzantin est une mosaïque fascinante d’événements politiques, religieux et culturels. Parmi ces événements marquants se trouve le Concile de Chalcédoine, un concile œcuménique qui s’est tenu en 451 après J.-C. Ce dernier a été convoqué par l’empereur Marcien afin de trancher une querelle théologique brûlante : la nature du Christ.
Pour comprendre les enjeux de ce concile crucial, il faut revenir quelques années en arrière. En 431, le Concile d’Éphèse avait déjà tenté de résoudre cette énigme complexe en affirmant que le Christ était “un seul et même être”, divin et humain. Cependant, la formule utilisée était ambiguë et laissait place à différentes interprétations.
C’est dans ce contexte controversé qu’arrive sur scène Orélie, un brillant théologien qui deviendra Patriarch de Constantinople en 447. Passionné par la défense de l’orthodoxie chrétienne, il s’engage avec ferveur dans le débat sur la nature du Christ. Il argumente avec force pour une distinction claire entre la divinité et l’humanité du Christ tout en affirmant que ces deux natures étaient indissociables.
La position d’Orélie trouve un écho important parmi les évêques orientaux, qui craignent qu’une fusion excessive des natures divine et humaine ne conduise à une forme de monophysisme, doctrine qui affirme que le Christ n’avait qu’une seule nature, divine.
Le Concile de Chalcédoine réunira près de 600 évêques venus de tout l’empire byzantin et au-delà. Durant plusieurs semaines, des débats passionnés auront lieu autour de la nature du Christ. Orélie, en tant que Patriarche de Constantinople, jouera un rôle clé dans ces discussions, défendant avec conviction sa position sur la distinction des deux natures.
Le concile aboutit finalement à une condamnation du monophysisme et à la formulation d’une nouvelle définition de la nature du Christ, connue sous le nom de “Chalcédonisme”. Cette définition stipule que le Christ possède deux natures, divine et humaine, distinctes mais unie en une seule personne.
L’adoption du Chalcédonisme marqua une étape importante dans l’histoire du christianisme. Cependant, cette décision ne fut pas sans conséquences. Elle entraîna des divisions au sein de l’Église chrétienne, créant un schisme entre les églises orientales et occidentales qui perdurera pendant des siècles.
Bien que le Concile de Chalcédoine ait été dirigé par Orélie, il est important de noter que sa décision finale fut le fruit d’une négociation complexe impliquant de nombreux acteurs clés.
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Le rôle crucial de l’empereur Marcien : Marcien, fervent chrétien, souhaitait mettre fin aux débats théologiques qui divisaient l’Empire. Il convoqua donc le concile dans l’espoir de trouver un consensus sur la nature du Christ.
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Les tensions entre les évêques orientaux et occidentaux: Le concile révéla des profondes divisions entre les églises orientales, qui étaient généralement plus ouvertes à la distinction des natures du Christ, et les églises occidentales, qui privilégiaient une vision plus unie.
Le tableau ci-dessous résume les points clés du Concile de Chalcédoine:
Point | Description |
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Date | Juin 451 |
Lieu | Chalcédoine (Asie Mineure) |
Participants | Environ 600 évêques |
Décision principale | Condemnation du monophysisme et adoption du Chalcédonisme, qui affirme que le Christ possède deux natures, divine et humaine, distinctes mais unies en une seule personne. |
Conséquences | Divisions au sein de l’Église chrétienne, créant un schisme entre les églises orientales et occidentales. |
L’héritage du Concile de Chalcédoine est complexe et durable. Si la décision finale a contribué à clarifier la doctrine chrétienne sur la nature du Christ, elle a également exacerbé les divisions au sein de l’Église.